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La Londe

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La Londe
La Londe
La mairie.
Blason de La Londe
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité Métropole Rouen Normandie
Maire
Mandat
Jean-Pierre Jaouen
2020-2026
Code postal 76500
Code commune 76391
Démographie
Gentilé Londais
Population
municipale
2 362 hab. (2021 en évolution de +2,25 % par rapport à 2015)
Densité 76 hab./km2
Population
agglomération
86 162 hab.
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 24″ nord, 0° 57′ 14″ est
Altitude Min. 128 m
Max. 138 m
Superficie 30,98 km2
Type Ceinture urbaine
Unité urbaine Rouen
(banlieue)
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Elbeuf
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web mairie-la-londe.fr

La Londe est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 809 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jumièges à 17 km à vol d'oiseau[4], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 843,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , La Londe est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rouen[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (84,9 %), terres arables (6,4 %), zones urbanisées (5,3 %), prairies (2,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

La plus ancienne attestation du village dans un document date de 1170 sous la forme Lunda[14].

Il tire son nom de la forêt de la Londe. En effet, le terme londe signifiant « bois » ou « forêt », est resté en usage dans le dialecte normand au moins jusqu'au XVe siècle[14],[15],[16] et procède du norrois lundr, attesté dans les différentes langues scandinaves modernes sous la forme lund et en islandais lundur.

Auguste Longnon, un des précurseurs de l'étude toponymique en France, a voulu distinguer les noms de lieux normands en -lon / -ron (cf. Iclon, Ichelunt 1088 / Yébleron, Eblelont vers 1210) comme étant issus du vieux norrois lundr de ceux du type La Londe Ce lien renvoie vers une page d'homonymie, -londe(s) (Étalondes, Stenelunda 1119), en privilégiant pour ces derniers une explication par la forme normande du mot lande : launde[17]. Cette explication est partiellement reprise par Albert Dauzat et Charles Rostaing qui voient dans la féminisation du genre, une influence du même terme lande[18].

Or, les formes les plus anciennes de La Londe (Lunda vers 1170) ou des noms en -londe (-lunda XIe - XIIe) ne sont jamais confondues avec le terme lande, qui est attesté par ailleurs (cf. Landepereuse, Landam petrosam 1025). Le mot lande a pu exercer une attraction tardive sur Londe / -londe, mais de manière très limitée et sans rapport avec le genre féminin, comme en témoigne le rare exemple de confusion réelle Bagalunda 1200, Baguelonde 1237 qui n'est devenu la Baguelande qu'à époque récente, lorsque le terme londe a cessé d'être compris au sens de « forêt, bois », c'est-à-dire vers le XVe siècle. Il n'a, du reste, jamais signifié « lande ».

En vieux norrois, la désinence -a est la marque de l'indéfini à l'accusatif et au génitif et il est possible que la forme dialectale londe en découle directement. En outre, des formes présentant des désinences analogues (-e / -a) sont bien attestées en Scandinavie dans la toponymie, comme dans Bøgelunde (Danemark), Boeslunde (Danemark) ou Ekelunda près d'Uppsala (Suède).

La ville de La Londe-les-Maures en Provence-Alpes-Côte d'Azur est un transfert du nom, liée à l'achat de terrains par Antoine Lemonnier, sieur de la Londe.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  1848 Louis Boissel républicain tisserand
1852   Félix Baslé    
1906   Isidore Cavelier    
1936   Tardivet    
1942 1952 Auguste Labarre    
  1973 Raymond Bourgeois    
Les données manquantes sont à compléter.
1973 1981 François Naour    
1981 mars 1989 Paul Chrétien    
mars 1989 juin 1995 Daniel Michel    
juin 1995 En cours
(au 10 août 2020)
Jean-Pierre Jaouen PS puis SE Chevalier de l'ordre national du Mérite[19]
Réélu pour le mandat 2020-2026[20],[21]

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 2 362 habitants[Note 4], en évolution de +2,25 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 8001 4141 5161 4931 6631 6861 6121 5401 603
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5951 6451 7811 8001 7991 7021 6801 4391 282
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2351 1669528618498398509631 062
1962 1968 1975 1999 2006 2008 2013 2018 2021
1 1941 4231 6722 0072 1952 2492 2752 3462 362
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Le Bûcheron de la forêt de La Londe, sculpture de Paul Richer réalisée en 1899, exposée au musée de Roubaix dit « La Piscine ».

Héraldique

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Armes de La Londe

Les armes de la commune de La Londe se blasonnent ainsi :

Écartelé : aux 1er et 4e d'azur à la bande d'argent chargée de cinq losanges aboutées de gueules et accompagnée de deux molettes d'or, aux 2e et 3e d'argent à deux fasces de gueules.

Personnalités liées à la commune

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Bibliographie

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  • Henri-Michel Saint-Denis, La Londe et son marquisat, Elbeuf, , 546 p. (OCLC 78111928)

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Rouen comprend une ville-centre et 49 communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre La Londe et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Jumieges » (commune de Jumièges) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. « Unité urbaine 2020 de Rouen », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de La Londe ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b François de Beaurepaire, Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-maritime, éditions Picard, 1979.
  15. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, éd. Presses universitaires de Caen.
  16. Jean Renaud, Les Vikings et la Normandie, éd. Ouest France Université.
  17. Auguste Longnon, Les Noms de lieu de la France ; leur origine, leur signification, leurs transformations, p. 287.
  18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6). p. 409.
  19. « Jean-Pierre Jaouen fait chevalier de l'ordre du Mérite : Jean-Pierre Jaouen, le maire de La Londe a été fait chevalier de l'ordre du Mérite. », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Né à La Londe, il est devenu le premier magistrat en 1995 ».
  20. Mylène Andrieux, « Municipales 2020 à La Londe. Jean-Pierre Jaouen se représente et sans étiquette politique : Le maire de La Londe (Agglo d'Elbeuf), Jean-Pierre Jaouen, se présente aux élections municipales 2020 », Le Journal d'Elbeuf,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Constructions de Saint-Nicolas », notice no PA00100737.
  27. « Temple de Saint-Ouen-de-Thouberville », notice no PA00100739.
  28. « Temple du Vivier-Gamelin », notice no PA00100740.
  29. Notice no IA00020796.
  30. Notice no IA00020791.